Notes sans portée - suite

Bon ben un an et demi plus tard, ayé je prends le temps de d'écrire un bout sur les dates du Little Big orchestrA que j'ai pu faire pendant et après l'été 2011. Pour lire les péripéties depuis le début voir l'article "Notes sans portée".

C'est parti.

19 & 20 Août 2011 : au festival de Théâtre de Rue d'Aurillac. Allez on lâche le bousin dans la Mecque bouillonnante du théâtre de rue.

1ère session à 19h30 du soir le vendredi, rue du Crucifix, juste à coté de la mairie, en plein centre. Une belle galère pour ramener tout mon matos. Je charge le caddie et me fraye un chemin tant bien que mal dans les rues bondées et pavées. Chaleur étouffante, j'arrive à bon port en nage.

Show devant très peu de spectateurs, malgré la présence remarquable de Kek dans l'assemblée. Je sens pas trop mon truc ce coup là, décidément la mise en route reste toujours laborieuse, suis toujours un peu timoré quand il s'agit d'entamer le set et ne parvient pas trop à me libérer au fil des morceaux. Bon ça se passe quand même mais ça restera pas mémorable tout ça.

Hop je remballe et ramène le tout à ma caisse, pas loin du spot de la toulousaine de cirque, vers où je suis posé. Les plus chouettes spectacles qui m'aient été donné de voir durant ces quelques jours ont eu lieu là. Des performances vraiment impressionnantes de la part de ce collectif, tant techniquement que dans la mise en scène, l'émotion et tout le tintouin. Et quasi à chaque fin de soirée, pour pas gâcher, M. Le Directeur clôture les festivités en nous gratifiant de shows virevoltants.

2ème session le samedi, à 12h30. Fait toujours une chaleur de malade, mais j'apprivoise mieux mon transport de bazar du coup moins de sueur au final.
Là je suis posé à un petit carrefour de rue non loin de la mairie. Eh ben comme d'hab' j'ai envie de dire, le 2e jour je suis plus décontracté, je déroule mon ptit show à l'aise. Pas mal de passage de gens à cette heure-là, des réactions contrastées allant de la belle indifférence à des regards écarquillés et sous le charme. Bref, c'était bien plus plaisant de jouer dans ces conditions, en plus les gens sont encore pas trop déchirés à cette heure-là, ni saturés d'avoir vu trop de trucs, donc plutôt curieux et réceptifs de ce qui peut se passer.

11 Septembre 2011 : date symbolique s'il en est, ça sera à un marché paysan dans le Gard que je fais oeuvrer ce coup-là. A la Favède, non loin de La Grand Combe, au pieds des cévennes, un coin de pays assez fabuleux par ailleurs.

Cette petite manifestation est organisé par Pascal & Guylène, 2 potes maraîchers installés dans le coin et qui se sont démerdés pour organiser un ptit marché de fort bon aloi ma foi avec producteurs locaux et animations diverses tous publics.

S'y croisent pêle-mêle une faune variée de hippies cévenols, de familles, d'anciens des bleds environnants etc... Je fais ma petite presta dans l'aprem' sous l'ombre bienveillante d'un châtaigner. Les gamins par là bloquent bien sur les marionnettes, restent jusqu'au boût. Quelques personnes présentes me font des retours des plus sympas. Un fut notamment bien instructif de la part d'un gars qui faisait lui aussi un petite animation de marionnette. Y me cause un peu manipulation, de façons de présenter/mettre en évidence les marionnettes, intéressant tout ça, ça fait un peu de grain à moudre c'est toujours ça.

Joue après moi Seb & The Raaah Dicks, homme orchestre lyonnais que je connais bien de par ses passages dans notre bar asso du pakebot avec Kabu Ki Buddah à l'époque. Et voilà-t-y pas qu'à la fin de son set explosif, Monsieur, telle un déclaration, m'invite à jouer avec lui chez les potos de l'Asso Y Song à Nîmes. J'y ai dit « Banco ».

28 Octobre 2011 : à Nimes donc avec le gars Radix. Accueilli comme il se doit par le sourire radieux de Denis, on chemine vers un petit showcase pour se mettre en jambe d'abord, chez un disquaire du centre ville (340 m/s). De biens belles choses dans ses bacs et le cadre voûté est lui aussi fort chatoyant.

Notre Seb & The Raaah Dicks arrive ensuite et a ramené avec lui 2 potes qui font un truc assez original pour le coup. Ils font un documentaire sur « le sentiments des français avant les prochaines présidentielles » en se servant de leur pote en tournée pour écumer les bleds de France et de Navarre. Caméra et micro au poing, ils interviewent ainsi les gens au gré de la route.

Ça joue, ça papote un peu puis direction l'instant T, bar de centre ville où le concert est programmé ce soir. Lieu plutôt chouette au niveau de la déco, un grand choix de bières, éclairages bien foutus. Je me branche sur l'ampli à Seb Radix qui me fait les réglages bienvenus.

Les gens sont en nombre ce soir, le bar est bien bondé au moment où je joue. De mon point de vue ça se passe pas trop mal il me semble. J'ai un bon son, m'en démerde de mieux en mieux de ma petite « performance », ça a l'air d'avoir pris au niveau du public.

Je cède la place à sieur Radix qui nous gratifie d'un joli concert sous les yeux pleins de tendresse de Denis, et où l'on aperçoit de par derrière la vitre, dans la rue, les potes du Radix filmer et interviewer les gens dans la rue sur les prochaines présidentielles.

On tise quelques bonnes chopines, y a du calumet puissant qui tourne, bref le retour en bagnole doit se faire trankilou. Et ben non, je me gare pourtant pas loin de chez Denis mais trouve quand même le moyen de me paumer dans ces rues qui se ressemblent toutes, bordel. J'arrive à me retrouver au boût d'un temps certain, quelques copaings ont pris la patience de se poster en bas de chez Den's pour m'attendre, sympa.

17 & 18 Février 2012 : Pour cette édition du Malfestival organisé à Montpellier à la MPT Léo Lagrange, la prog musicale a été confié à Delpi qui profite de l'occaz pour fêter ses 40 ans en invitant les groupes qu'il aime bien. La dolce vita en somme.

Des résidences d'artistes ont eu lieu toute la semaine, ateliers électro, danse proposés aux gens du quartier, festoche le week end.

Ce site est assez surréaliste, au beau milieu des tours du quartier de la Paillade surgit ce batiment du XVIIIe siècle en bonnes grosses pierres avec sa grande cour intérieure. Il s'agirait d'une des plus vieilles maison de quartier de France, et y a toujours de l'activité à l'année là-dedans.

La prog ramène pas mal de monde, notamment via les Marvin-héros-locaux, le site est grand et se remplit joliment. Pour le 1er soir, je m'installe dans le fond de cour vers l'entrée des concerts. Je fais mon truc d'un bloc en intermède, ça se passe pas trop mal même si mon ptit ampli suffit vraiment pas pour que ça en jette un peu.

La bonne sensation de la soirée est à mettre à l'actif de Poutre, un super show et un très bon son qui t'emmène qui t'emmène.

Le lendemain, je scinde ma perf en deux et j'en profite pour utiliser le matos de son que HAG me met aimablement à disposition. Il assure lui aussi les fils rouges de la soirée, en se postant dans les endroits plutôt insolites de l'endroit avec sa gratte et ses machines. Ce gars jouait je crois dans un ptit groupe assez mythique de la scène indé des années 80 mais je ne me souviens plus du nom. En bref ce gars frais et sympa ainsi que la ptite nénette mignonne qui s'occupe des lumières me filent un coup de main bien salutaire, merci en passant.

Et là du coup je me retrouve perché sur un balcon sans rambarde, avec un léger dévers, à genre 3-4 mètres du sol. Petite sueur pour que tout tienne bien mais de là-haut ça en jette quand même. Et avec ce son là et ces lights, oui ça devrait bien se passer.

Les gens arrivent un peu moins nombreux en début de soirée. Pas trop de monde quand j'entame là-haut, mais ça le fait quand même. Je fais la 2ème partie un peu plus tard en bas, là y a du peuple, et j'me fais plutôt bien plaisir. L'aisance y est, ça reste toujours bien à l'arrache mais je m'offre de bonnes sensations.

Dans la soirée, les Dure-Mère font un super set, notamment grâce à un son géré de main de maître par Poupi et mettent copieusement la claque à l'assemblée.

Une orga au top, des bénévoles souriants et au petit soin, le miam-miam made in Jo & Iza, des bons groupes tout ça tout ça, merci le Delpi.

3 Mars 2012 : Lozères tu m'aères. Direction la Cave de Chadenet, joyaux des terres désolées du Mordor. Comme d'hab', une soirée avec plein de groupes (6), notre hôte bienveillant ne sait pas dire "non". Je joue en petits intermèdes à chaque fois, du coup mon set est sauccisonné un peu à la n'imp', je le fais genre 2 fois et demi dans la soirée, en désordre.

Pas grave, ça me convient bien, calé dans un charmant recoin donnant sur le bar. Au début ça va, mais une fois que y a pas mal de monde arrivé, j'ai toujours pas assez de puissance d'ampli, du coup on n'entendait plus rien à mon son mis à part ceux tout devant, dommage.

Mon état ainsi que mon maquillage virant de plus en plus au grand n'importe quoi au fil de cette longue soirée, ça m'a fait prendre quelques libertés dans mon jeu.

Ce ne fut pas une grande réussite mais bon c'était plaisant quand même. Et que de bons groupes ce soir là et judicieusement répartis en prime, Grü-Grü lançant idéalement les hostilités pour finir sur du How Do You Dance survitaminée, en passant par les phases bonnes-claques avec Hey Ennemy, Poutre et Marylin Rambo.

Bravo La Cave.

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